Mandinka

Informations générales

Le mandinka est parlé par environ 1,5 million de locuteurs en Gambie, au Sénégal et en Guinée Bissau. Environ la moitié des locteurs du mandinka résident en Gambie, où le mandinka est la langue dominante à l’échelle du pays. Au Sénégal, le mandinka est une langue régionale importante en moyenne et basse Casamance. En Guinée Bissau, le mandinka était autrefois dominant dans la partie nord-est du pays, mais son importance a beaucoup diminué à la suite des conflits entre Peuls et Mandingues qui ont culminé dans la deuxième moitié du 19ème siècle et ont entraîné une migration en direction du Sénégal et de la Gambie.

Le mandinka fait partie du groupe des langues mandingues, lui-même inclus dans la famille linguistique mandé.  Parmi les parlers mandingues (dont les plus connus sont le bambara du Mali, le maninka (ou malinké) de Guinée et le dioula du Burkina Faso et de Côte d’Ivoire), le mandinka est particulièrement proche des parlers maninka du Sénégal Oriental et du Mali Occidental, ainsi que du khassonké de la région de Kayes (Mali).

Les caractéristiques les plus saillantes du mandinka sont très semblables à celles des autres langues mandingues (et notamment du bambara) : 1) un système tonal basé aur l’opposition entre ton haut et ton bas ; 2) la quasi-inexistence de syllabes fermées par une consonne, à l’exception des syllabes terminées par la nasale ŋ ; 3) le caractère très réduit de la flexion morphologique ; 4) l’absence de genre grammatical ; 5) un ordre des mots extrêmement rigide.

Le mandinka est doté officiellement d’une graphie latine et est utilisé dans les programmes d’alphabétisation des adultes, mais reste néanmoins une langue qui n’est qu’exceptionnellement utilisée à l’écrit. L’écriture du mandinka au moyen de l’alphabet arabe, encore relativement répandue il y a quelques dizaines d’années, tend à tomber en désuétude.

Ressources

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