Lingala

Inforlmations générales

Le lingala est parlé en République Démocratique du Congo (RDC), en particulier dans la capitale Kinshasa, en République du Congo (capitale Brazzaville) et au nord de l’Angola. Il compte quelques 20 millions de locuteurs primaires (L1) et de 20 à 25 millions de locuteurs secondaires (L2). En RDC, il a le statut de langue nationale. Il sert de langue véhiculaire dans toute la région délimitée ci-dessus. Peu écrit, le lingala est très présent dans les médias et il bénéficie du succès continental, voire planétaire de la musique « zaïroise », dont il constitue le support vocal exclusif. Le lingala se range au nombre des langues créoles, car il tire son origine d’une variété simplifiée du bobangi, langue bantoue parlée le long de la partie occidentale du fleuve Congo. En 1881-1882, des militaires européens à la tête de troupes recrutées un peu partout en Afrique y avaient installé un poste, embryon de la future colonie et propriété du roi des Belges Léopold II. De leur apprentissage imparfait du bobangi naquit un pidgin appelé bangala du nom d’une population locale, qui se répandit et se complexifia au rythme de l’expansion de la colonie. En 1901, des missionaires de la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie (dits scheutistes, d’après la ville belge de Scheut) entreprirent de normaliser la langue, rebaptisée lingala, en la dotant d’une orthographe, d’une traduction de la Bible et autres outils de « civilisation ». Leurs efforts eurent peu de succès en dehors d’une région limitée. Ailleurs, à Kinshasa surtout, le lingala a continué d’évoluer au gré de ses locuteurs. Quoique la RDC et la République du Congo soient officiellement francophones, la connaissance du français, peu présent dans la vie quotidienne, y est très variable. Selon les niveaux de langue, les emprunts au français sont plus ou moins nombreux et fréquents. La variété ici présentée est celle de Kinshasa.

Ressources

Grammaire | Lexique | Phonologie | Histoire de l'âne | Interactions de base | Fiche-langue