Bambara

Informations générales

Le bambara est parlé surtout au Mali par 14 à 15 millions de locuteurs (en 2016), dont 4 à 5 millions sont des locuteurs natifs. Le dioula véhiculaire du Burkina Faso (3-4 millions de locuteurs) et de Côte d’Ivoire (près de 12 millions) est très proche du bambara et peut être considéré comme une variante territoriale. Le maninka (ou malinké) de Guinée est plus ou moins proche du bambara ; le maninka du Sénégal et surtout le mandinka du Sénégal, de Gambie et de Guinée-Bissau en sont plus éloignés. En France, les locuteurs du bambara sont très nombreux, c’est probablement la langue africaine la plus parlée dans les diasporas africaines.

Le bambara appartient au groupe Mandingue de la famille linguistique Mandé (celle-ci comportant environ 70 langues très divergentes). Ses caractéristiques les plus saillantes, par rapport au français, sont : i) la quasi-inexistence des syllabes fermées (càd. terminées par une consonne) ; la présence du ton lexical et grammatical ; ii) le caractère isolant, d’où la quasiabsence de flexion morphologique (pas de conjugaison verbale ni de déclinaison nominale ou pronominale) ; les sens grammaticaux sont le plus souvent exprimés par des mots fonctionnels ou par l’ordre des mots ; iii) l’absence de genre grammatical ; iv) l’ordre des mots très strict ; v) les groupes syntaxiques mis en relief (focalisés, relativisés…) restent in situ, sans être déplacés au début de la phrase.

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