Maltais

En 870 les Arabes aghlabides, maîtres de la Tunisie et de la Sicile, s’emparent de l’archipel maltais, Malte et Gozo, alors possession byzantine. Ils en sont chassés en 1090 par les Normands, qui avaient pris la Sicile en 1061. Restés en majorité chrétiens, les Maltais avaient pourtant adopté la langue arabe, qu’ils ont conservée à la différence des Siciliens. Le maltais appartient donc à l’ensemble des langues arabes et il est proche de l’arabe tunisien. Mais il a coupé tout contact avec l’arabe classique, d’où deux conséquences. D’une part, rien ne s’est opposé à ce qu’il subisse fortement l’influence de l’italien (sicilien) avec lequel il s’est trouvé constamment en contact, influence surtout lexicale et phonologique : emprunts nombreux, mais presque toujours assimilés à la morphologie sémitique de la langue, acquisition et perte de phonèmes. D’autre part, quand il a été question d’écrire le maltais, surtout à partir du XIXe siècle, l’alphabet latin s’est imposé. Le maltais est parlé par la quasi-totalité des 450 000 citoyens de la République de Malte, dont il est avec l’anglais la langue officielle. La présence de l’anglais est due au fait que Malte fut colonie britannique de 1802 à 1964. La connaissance de cette langue est donc répandue, mais aussi celle de l’italien.

 

 

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